mercredi 3 novembre 2010

LE CANCER, CETTE BIBITTE QUI EFFRAIE MAIS QUI FAIT GRANDIR

Aujourd'hui 3 novembre 2010 est une date spéciale pour moi mais surtout pour une de mes meilleures amies. Pourquoi? Elle termine aujourd'hui sa 5e et dernière année de rémission de son cancer.

À 16 ans, on lui diagnostique un ostéosarcome dans le genou. En d'autres termes, une tumeur, la même qui a eu raison de Terry Fox. Une tumeur maligne, dangereuse, cancéreuse...

Cancer, le mot qui frappe, qui fait mal et qui fait en sorte que notre monde s'effondre.

À cette époque, j'avais 20 ans. À 20 ans, même si on sait que ce n'est pas vrai, on ose croire que le cancer, c'est pour les plus vieux, pour les autres. Pas pour nos amis les plus proches.

Déni, tristesse, désespoir. On ne sait plus comment se sentir mais on ne sait surtout plus quoi dire. Je souffrais mais mon amie, sa famille, ils avaient encore plus mal. Et ils avaient peur.

Le cancer c'est une bibitte qu'on ne connait pas, pleine de mauvaises surprises et d'incompréhension. On veut la dompter mais on ne sait pas comment faire.

Notre façon, à une amie proche et à moi, a été de l'affronter de front. Et d'aider notre amie à en faire autant. Ce n’est pas parce qu’elle était malade qu’on arrêterait de rire avec elle, de lui raconter des histoires absurdes et de prendre les choses à la légère. Il n'était pas question, ni pour elle,ni pour nous, d'arrêter de vivre.

Le cancer, elle allait le battre. On allait l'aider à le faire, à notre façon.

Et c'est ce qu'on a fait, du mieux qu'on a pu.

Aujourd'hui, j'ai reçu un courriel de cette amie qui a vécut le cancer. Elle nous remercie de l'avoir aider à le faire. Son courriel est tellement beau, j'ai pleuré. Au travail. Mais je m'en fous.

Son courriel m'a fait prendre conscience d'une chose. Tout ce temps, je savais que j'avais beaucoup grandit dans cette expérience. Ce que je ne savais pas, c'est à quel point j'avais compté pour elle dans cette épreuve.

On a 4 ans de différence. C'est d'ailleurs une blague constante entre nous. J'ai toujours su que, bien qu'elle soit plus jeune, elle en avait beaucoup à me montrer. Aujourd'hui, je le constate encore plus. Et je lui en suis tellement reconnaissante!

Je réalise qu'il y a 5 ans, j'ai fait une différence à ma manière. Vous pouvez en faire une aussi. Il y a des tas d'organismes qui appuient la recherche contre le cancer. Mais aussi ceux qui contribuent à rendre meilleure la vie des enfants malades. J'ai un faible (et de source sure, je peux dire que mon amie a la même!) pour Opération  Enfants Soleil qui a beaucoup fait pour elle. N'hésitez surtout pas à faire votre part!

Mais je crois que la meilleure façon de terminer, c'est tout simplement de te dire merci Camille. Tu es la personne la plus forte, courageuse et inspirante qu'il m'ait été donné de connaître. Je t'aime.

Véro

2 commentaires:

  1. Véronique,

    j'ai été très touché et ému de te lire. Je tiens encore à te dire à quel point nous avons apprécié ce que vous avez fait pour notre fille.

    Merci et puisse votre amitié durée toujours.

    Doris

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  2. Merci Doris
    Je souhaite exactement la même chose!

    Véronique

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